Ah bah c'est marrant, je suis motoriste moi aussi...
Et j'ai bossé sur le TP400 à ses débuts (et doc. M88-2).
Je ne dirais surement pas de couper un moteur turbocompressé juste après avoir mis en charge la turbine par contre (quoique, sur les véhicules de compétition et certains modernes on à une pompe secondaire pour le lubrifiant, et une pour le circuit de refroidissement des paliers).
Surtout utilisateur de moteur turbo moi même (Saab 900 et 9000 Aero, un "peu préparées").
Lors de tes études tu à du voir comme moi des exemples de températures d'éléments internes lors d'une marche prolongée au ralenti (tête de piston chaude, jupe à 60°, manetons de vilo à 50°, huile chauffant peu -10mn pour atteindre 70°-...), un moteur ne chauffe correctement qu'en faisant varier le régime, et la charge.
Ce n'est d'ailleurs pas pour rien que lors du gymnastiquage des groupes électrogène il y à un automatisme de la pompe qui fait varier le régime + embrayage/débrayage de la charge (boite de mécanisme auxiliaire, générateur), même si là on parles de groupe V12 ou V16 Rolls/CAT/SACM* (pareil pour les groupes turbine que j'ai vu aux US d'ailleurs, ça fait bizarre le full gaz/mise au ralenti à 45% vitesse/full gaz...).
J'avais appris dans la Marine à faire virer à l'air pour établir la pression de lubrification/graisser les palier, puis démarrer et chauffer pendant 4 heures un diesel avant d'embrayer les lignes d'arbres, mais ces moteurs datent des années 50. ^^
Ce n'est plus du bon sens depuis les années 60 de laisser tourner au ralenti un moteur froid.
Je n'ai jamais dit : démarre, et taquet (je me verrais bien faire subir ça à ma 205 sur le Nurb' ou à Dijon tient...

), il faut laisser chauffer, mais en roulant, et sollicitant normalement le moteur (genre sur mon poulpe : rapports passés à 2000 max tant que l'huile n'est pas à 70, puis 2500 jusqu'à 90, ensuite, c'est chaud, et gaz -15km en moyenne-).
La fluidité des huiles c'était vrai il y à 20 ans (avant mes études même), les huiles modernes (depuis les progrès du raffinage dans les 60's) et les synthèses depuis les années 80 permettent une utilisation du moteur dès le démarrage et l'établissement de la pression (hors usure de la pompe/vidange du circuit de lubrification comme sur le bloc de Poulpito

).
Pour la documentation tu peut piocher dans les docs constructeurs, tous on édités des notices descriptives du bon usage d'un moteur moderne (en plus des notices de testeurs bancs/rodages moteurs). Tellement que s'en est décris dans les manuels d'utilisation. De même en compétition auto/moto tu ne verra jamais un gars chauffer son bidule au ralenti dans un coin, encore moins un motoriste avant de passer le bloc à la mesure au banc : on chauffe devant le moteur, mais sur la/les culasse(s), tâtant le réservoir d'huile si carter sec, et l'oeil sur les données moteurs (T°/P), en faisant varier en permanence le régime.
On est d'accord sur la longévité des moteurs du type "start'n'Go", mais pas tant pour des raisons de lubrifications que pour des économies d'échelles et des matériaux calculés au plus juste.
* il y en à d'ailleurs un à vendre en ce moment :
http://www.leboncoin.fr/equipements_ind ... 524332.htm